Changement de la rémunération des alternants en 2025 : ce qu’il faut savoir
L’année 2025 marque un tournant important pour les alternants, avec des évolutions notables à la fois sur le montant des salaires et sur le régime fiscal et social qui s’y applique. Ce qu'il faut savoir :
Hausse du Smic, hausse des salaires
Depuis le 1er janvier 2025, le Smic brut mensuel s’établit à 1 801,80 € suite à une revalorisation liée à l’inflation. Comme le salaire des alternants est calculé en pourcentage du Smic, cette hausse se traduit mécaniquement par une augmentation de leur rémunération minimale. Par exemple, un apprenti de moins de 18 ans en première année touche désormais 486,49 € brut, tandis qu’un alternant de 21 à 25 ans en troisième année perçoit 1 405,40 € brut.
Nouveau régime d’exonération de cotisations sociales
Le vrai bouleversement de 2025 concerne l’exonération de cotisations sociales pour les apprentis. Jusqu’au 1er mars 2025, la quasi-totalité du salaire brut des alternants était exonérée de cotisations sociales, dans la limite de 79% du Smic. Cela permettait à de nombreux jeunes de percevoir un salaire net très proche du brut.
Désormais, pour tous les nouveaux contrats signés à partir du 1er mars 2025, ce plafond d’exonération est abaissé à 50% du Smic. Concrètement, seule la première moitié du salaire reste exonérée de cotisations sociales ; le reste est soumis aux prélèvements classiques (maladie, retraite, chômage, etc.). Cette réforme s’applique uniquement aux nouveaux contrats d’apprentissage, et principalement dans les entreprises de plus de 10 salariés.
CSG et CRDS désormais applicables
Autre nouveauté : dès lors que la rémunération atteint 50% du Smic ou plus, les apprentis deviennent redevables de la CSG (9,2%) et de la CRDS (0,5%), alors qu’ils en étaient totalement exonérés jusqu’à présent. Cela impacte directement le montant du salaire net perçu.
Quel impact pour les alternants ?
Pour certains profils, la baisse du net peut atteindre jusqu’à 146 € par mois, notamment pour les apprentis les plus âgés ou les mieux rémunérés.
Les contrats signés avant le 1er mars 2025 continuent de bénéficier de l’ancien régime d’exonération, ce qui crée une différence notable entre les « anciens » et les « nouveaux » alternants.
Malgré la hausse du brut liée au Smic, le gain réel sur le net est donc limité, voire négatif pour certains jeunes.
Pourquoi ces changements ?
L’objectif affiché par le gouvernement est de rapprocher progressivement le statut des alternants de celui des autres salariés, tout en continuant à soutenir l’alternance par des aides aux employeurs et un salaire minimum attractif pour les jeunes.
À retenir pour les entreprises et les écoles
Les employeurs doivent anticiper un coût salarial légèrement supérieur pour les nouveaux alternants.
Les écoles et CFA devront accompagner les jeunes dans la compréhension de leur bulletin de paie et l’anticipation de leur budget.

Commentaires0
Veuillez vous connecter pour lire ou ajouter un commentaire
Articles suggérés